Titre : Zed
Scénario : Michel Gagné
Dessins : Michel Gagné
Genre : Humour / Science-fiction
Nombre de pages : 128
Année de parution : 2006
Edition : Kymera
Collection : Kymera Classic
Zed est un titre peu banal, c'est le moins que l'on puisse dire. Dû
à Michel Gagné (venu du monde de l'animation, en passant par Star Wars :
Clone Wars ou Le Géant de Fer), il intègre la collection
Classic des éditions Kymera avec un premier tome à la fois délirant et cruel,
entre la bande-dessinée pour enfants et le space-opera apocalyptique.
Déstabilisant.
Zed Zed Top
Sur la planète Xandria, la Hiérarchie de la galaxie se reunit pour
remettre les prix Nob-L, récompensant les plus brillants inventeurs du cosmos.
Zed, héros de l'histoire, est venu présenter son énergiseur, machine de
son cru, capable en théorie de fournir une énergie inépuisable et non polluante.
Sa démonstration est un fiasco, et la planète et tous ses habitants (dont les
parents du bonhomme) se retrouvent pulvérisés par son invention, devenue une
incontrôlable machine à tuer. Unique survivant (il s'est échappé avec le
prodigieux vaisseau d'un autre concurrent), le jeune être trouve refuge sur la
planète Gallos, sous les bons auspices de l'empereur. Malheureusement pour lui,
le général Maxuss, violent tyran de la planète Métalia, galvanise les foules et
a l'intention de punir sa proie pour son crime. Que s'est-il réellement passé
sur Xandria ?
D'un Z qui veut dire Zed
Dessin naïf et simpliste, noir et blanc lumineux, lissé et cartonnesque : au
premier abord, cette série laisse perplexe, et l'on a la certitude de se
retrouver face à une aventure gentillette pour jeunes enfants pas bien finis
(les dialogues n'aident pas à se défaire de cette impression). Mais bien vite,
on se rend compte qu'on tient là une création déjantée, où des scènes un peu
gore succèdent à des concerts de metal galactique («Levez tous les mains,
muddafuckers !»), où les extraterrestres patibulaires croisent des incidents
planétaires qui versent dans la surenchère pyrotechnique... Et au final, même si
le ton ne brille pas par son génie mais bien par son originalité, on se prend
rapidement au jeu et on dévore ce premier volume décalé, absurde et franchement
pas tendre avec son héros (en bonus, quelques illustrations d'autres artistes,
tel Terry
Moore, c'est toujours ça de pris).
Zed est donc une lecture rapide et légère, qui provoque quelques
éclats de rire et interroge quant à sa nature. Pas de quoi ne plus en dormir la
nuit, mais une série qui s'annonce surprenante. En espérant que la folie aille
croissante.